Les femen, #Metoo... Le mouvement féministe de ces dernières années s’est illustré par des modes d’action radicaux en apparence inédits. Dénoncer publiquement les agressions sexuelles, utiliser son corps comme une arme politique, voilà des modes d’action rompant avec les mouvements féministes qui se sont renforcés à la suite du mouvement de Mai 1968. Pourtant, la radicalité n’est pas nouvelle. Dès la fin du 19e siècle, des femmes prônent certaines formes d’action directe pour obtenir le droit de vote. C'est en 1903 que naît en Angleterre la Women's Social and Political Union (L'Union sociale et politique des Femmes), qui va donner une orientation nouvelle à la revendication des femmes en faveur du droit de vote. Bientôt qualifiées de “suffragettes” (au lieu de suffragistes) et de “terroristes”, ces femmes se battent pour obtenir l’égalité des droits civils et politiques avec les hommes. Et pour ça, elles passent à l’action…
Si le mouvement émerge en Angleterre, il trouve rapidement des échos en Italie, en France, aux États-Unis. Le mouvement féministe est alors traversé par d’importants débats : vaut-il mieux militer pour obtenir des droits politiques ou plutôt de meilleures conditions d’existence, quitte à repousser à plus tard la remise en question de la domination masculine ? En optant pour l’action directe, les suffragettes remettent en cause les injonctions de genre en s’appropriant des modes d’action politiques “réservés” aux hommes, et en abandonnant donc la réserve et la passivité que la société patriarcale impose aux femmes.
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