Dans les années 1840, alors que la censure fait rage, les dessinateurs de presse se replient sur des sujets apolitiques : les mœurs, la vie quotidienne, le monde des acteurs et des actrices, l’histoire, et enfin les arts. Un nouveau genre s’impose, celui des “salons caricaturaux”. Chaque année, les caricaturistes parodient sur le mode comique les œuvres des artistes les plus connu.e.s présentées aux Salons. Mais les dessinateurs de presse, qui aspirent tout au long du 19e siècle à des carrières artistiques, vont se montrer particulièrement critiques à l’égard des courants artistiques novateurs. Formés à l’Académie, soucieux de réussir à placer leurs œuvres dans les Salons officiels, la plupart des dessinateurs de presse verront dans les Beaux-Arts un sujet de plus pour amuser le lecteur, renforcer son conformisme et fustiger tout écart à la tradition.
Réalisme, impressionnisme, art nouveau, fauvisme, cubisme, abstraction, dada… autant d’expériences esthétiques sujettes à moqueries, qui révèlent combien le dessin de presse peut se montrer conservateur et finalement inquiet de tout changement culturel et social.
L’exploration des avant-gardes artistiques par la caricature témoigne de la puissance des questionnements qu’elles induisaient en leur temps, de la peur du chamboulement social qu’elles sous-tendent.
De 1870 aux années 1920, la critique des avant-gardes opère autour de quelques figures : celles de l’artiste, du collectionneur, mais également du public, auquel peut s’identifier le lecteur des journaux satiriques - ou au contraire s’en démarquer. La caricature interroge enfin le statut de l’œuvre et de ses enjeux, interrogations sur la figuration, les genres en peinture, le “sujet” de l’art et la représentation du corps humain. Si la caricature est souvent perçue comme un instrument d’émancipation, elle s’est montrée a contrario particulièrement dure envers les avant-gardes.
Exposition en 18 panneaux (2 affiches au choix) à imprimer au format A3 (établissements scolaires), A2, A1 et jusqu’à 1m de hauteur. Frais d’impression à votre charge avec l'imprimeur de votre choix. Redevance net/ttc pour médiathèques, mairies, centres culturels : 400 euros. Redevance net/ttc pour établissements scolaires (collèges, lycées) : à partir de A2, 100 euros (A3 : 50 euros).
Possibilité de conférence, de table ronde ou d'accompagnement pédagogique.
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Siret n° 51039732600016
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