Exposition conçue par Guillaume Doizy (historien, écrivain, commissaire d’expositions), avec le concours de Sofiane Taouchichet, docteur en histoire de l’art, auteur d’une thèse sur La presse satirique illustrée française et la colonisation (1829-1990).
La Prise d’Alger en 1830 inaugure le second espace colonial français. Dans la continuité de la Monarchie de juillet (1830-1848) et du Second Empire (1852-1870), l’Empire colonial français s’impose par les armes pendant la IIIe République. Il s’étend alors en Afrique du Nord, en Afrique de l’Ouest, dans l’Océan Indien, mais aussi dans l’Asie du Sud-Est et dans le Pacifique. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, l’empire comprend 12 millions de km2, avec une population cumulée de 110 millions d’habitants. La colonisation française procède d’objectifs économiques, géopolitiques, scientifiques, philanthropiques, d’une quête de prestige international ou encore d’aventure. L’hétérogénéité des populations soumises pose d’emblée la question du statut des “indigènes” – au sens littéral “né dans le pays”. Les administrations coloniales maintiennent généralement le droit local. Toutefois, à côté du droit coutumier, elles adossent progressivement le code de l’indigénat. Tout en imposant un encadrement personnel par le biais d’impôts et de corvées, ce code sépare colonisés et colons. Le statut de “l’indigène” reste ambivalent : tout en étant français, le colonisé ne jouit pas de la citoyenneté. Dès l’origine, divers mouvements “indigènes” contestent l’ordre colonial. Dans l’Entre-deux-guerres, les critiques se font plus vives jusqu’en métropole. Amorcées à la fin de la Seconde guerre mondiale, les Indépendances se concrétisent dans les années 1970, avec l’émergence de la France post-coloniale. Depuis 1830, la presse, l’édition, les affiches ou les cartes postales métropolitaines diffusent une image de “l’indigène”, une image dominée par le prisme colonial, le paternalisme et le nationalisme. L’image de “l’indigène” évolue néanmoins et témoigne d’une construction idéologique de cet “autre” si différent – souvent jugé comme inférieur-, étranger mais en même temps intégré par la force à la Nation et parfois valorisé. Une image de “l’indigène” qui oscille entre justification du colonialisme, fascination pour l’ailleurs et définition du “nous” national.
Tarif pour médiathèques, mairies, centres culturels (2 versions proposées) : version 21 panneaux (uniquement les panneaux « analyse », images et textes) redevance de 300 euros ou version 21 + 15 (panneaux « analyse » + panneaux images pleine page) 400 euros. Tarifs net/ttc. Deux affiches titre au choix. Frais d'impression à votre charge.
Possibilité de conférences par Sofiane Taouchichet pour accompagner l'exposition.
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Mots clé : exposition, image, caricature, colonisation, anticolonialisme, racisme antiracisme
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